CIBA 2026

Information, savoirs et innovation organisationnelle


Appel à communication

 

  1. Contexte et justification

Le niveau de développement d’un espace géographique dépend de sa capacité à innover (Mueller, 2006). En effet, l’innovation signifie créativité et valeur ajoutée ; elle est le moteur de la création de la richesse et de l’emploi, de la croissance économique, et du bien-être social ; elle assure la performance, la qualité, la compétitivité, l’efficacité et l’évolution. De nos jours, l’innovation est synonyme de modernité (Frietsch, 2008, p. 1).

L’innovation est un processus consommateur d’information et des savoirs ; elle utilise l’information et les savoirs au bénéfice du fonctionnement, de la performance et du positionnement stratégique de l’organisation. L’information ou les savoirs peuvent être produits, reçus ou collectés pour les propres besoins de l’organisation elle-même. Il y a donc une relation entre la capacité à gérer l’information et les savoirs et celle à produire l’innovation.

Le terme innovation est utilisé dans le langage courant pour désigner ce qui est nouveau, en référence à ce qui existe déjà ; c’est soit un produit (bien ou service) nouveau ou amélioré pour satisfaire des besoins d’utilisateurs ou une nouvelle manière de faire. Le Manuel d’Oslo (OCDE et EUROSTAT, 2019) distingue deux types d’innovations : l’innovation de produits et l’innovation de processus d’affaires. Si l’innovation de produits porte sur un bien ou service dont les usagers clients sont bénéficiaires, l’innovation de processus d’affaires concerne les fonctions de soutien comme la distribution et la logistique, le marketing, la vente et les services après-vente, les services liés aux technologies de l’information et des communications, les fonctions de gestion et d’administration, les services d’ingénierie et autres services techniques connexes. (OCDE et EUROSTAT, 2019, paragr.3.34)

L’innovation n’a donc pas lieu uniquement dans les produits offerts à la clientèle ; elle intervient également dans les processus dont la mise en œuvre aboutit à la disponibilité de ses produits.  Elle n’est pas non plus l’apanage des entreprises, car elle peut intervenir au niveau de l’administration publique, des organisations sans but lucratif, des ménages et des individus. Le présent appel met l’accent sur l’innovation dans les fonctions de soutien, que le Manuel d’Oslo appelle « innovation des processus d’affaires », désigné ici sous le vocable innovation organisationnelle.

  1. Contributions attendues

Aujourd’hui, plusieurs facteurs amènent les organisations à l’innovation. Ils peuvent être liés à la mondialisation, aux technologies de l’information et de la communication, aux changements naturels, sociaux ou politiques, aux réformes législatives, réglementaires ou institutionnelles, aux besoins spécifiques d’un territoire ou d’une cible, etc. La 4ème édition de la Conférence Information, Bibliothèques et Archives cherche à réunir les chercheurs, les professionnels, le milieu des affaires et des décideurs économiques et politiques autour de la question centrale ci-après formulée :

Comment la (bonne ou mauvaise) gestion de l’information ou des savoirs amène-t-elle l’organisation à se (re)positionner, se réformer ou se transformer pour faire face aux défis, aux crises ou aux changements ou, a contrario, disparaître ?

Le thème de la conférence cherche à explorer les aspects de la gestion de l’information et des savoirs qui contribuent ou obligent à l’innovation organisationnelle.

Les mots information et savoirs sont pris sous toutes leurs définitions et tous les aspects ; le terme gestion appliqué à l’information et aux savoirs se comprend comme tous les outils, techniques, méthodes et procédures dont on fait usage sur le cycle de l’information ou des savoirs comprenant les étapes suivantes : production, collecte, traitement, stockage, recherche, diffusion, usage et évaluation.

Le mot organisation désigne toute entité comme :

  • administration publique : toute structure administrative publique, centrale, déconcentrée ou décentralisée, ou même toute association de structures publiques ;
  • entreprise publique ou privée, quels que soient la taille et le secteur d’activités ;
  • organisation à but non lucratif : association de développement, organisation non gouvernementale, fondation, organisation religieuse, parti politique, syndicat, association professionnelle, groupe socio-culturel et linguistique, société traditionnelles, société secrète, etc.
  • personne individuelle, famille ou ménage.

La question centrale de la CIBA 2026 peut être abordée de la perspective des disciplines scientifiques comme l’histoire, la sociologie, les lettres, les langues, les arts, l’anthropologie, la philosophie, la psychologie, les sciences de l’éducation, les sciences de gestion, les sciences économiques, les sciences de l’information et de la communication, l’informatique et les sciences des données, les sciences juridiques administratives et politiques, les sciences agricoles, les sciences de la santé, ou encore de l’application des sciences naturelles et de l’ingénieur. Les aspects (non exhaustifs) de la question que peuvent traiter les propositions de communication sont :

  • la révision de procédures, méthodes, technique ou outils existants ou la mise en place de nouvelles procédures, méthodes ou techniques ou de nouveaux outils;
  • la refonte ou la redéfinition des missions ou de l’organigramme ;
  • la promotion de la qualité ;
  • le positionnement (repositionnement) ou le développement (stratégique) de l’organisation en terme d’implantation ou de suppression de nouvelles agences, représentations, ou succursales ;
  • la conception et la mise en place de nouveaux produits (bien ou services) ;
  • le retrait stratégique d’une branche d’activités, d’un territoire, d’une association, d’une alliance ou au contraire l’investissement stratégique d’une branche d’activités, la construction d’une alliance, d’une association, etc.

Des expériences à partager, des réflexions sur un ou plusieurs problèmes professionnels, des recherches approfondies avec des ancrages théoriques et des solutions pratiques peuvent être objet de contributions.

  1. Format des propositions

Toutes les propositions soumises doivent être originales ; elles ne doivent pas avoir été l’objet de soumission ni à un autre événement scientifique ni à une revue scientifique. Sont acceptées les soumissions entrant dans l’une ou l’autre des catégories suivantes :

  • Brève communication (3 à 4 pages) décrivant une expérience professionnelle ;
  • Poster scientifique: pour une recherche en cours (notamment les étudiants) ;
  • Atelier pratique: une formation pratique d’au plus une heure à une méthode, une technique, un outil en relation avec le thème de la conférence. Ce peut également être une séance de démonstration ou d’explication visant à donner le minimum aux participants afin qu’ils puissent être autonomes ;
  • Article court (4 à 6 pages) décrivant les premiers résultats d’une recherche en cours ;
  • Article complet (6 à 10 pages) décrivant les résultats définitifs d’une recherche ;

Un guide de présentation des contributions est publié sur le site web de la CIBA (www.ciba.bj).

Les soumissions incomplètes ne seront pas étudiées.

  1. Langue des contributions

Les contributions sont attendues en français ou en anglais avec des résumés et des mots-clés dans les deux langues.

  1. Qualité des communicateurs

Peuvent répondre à cet appel à propositions de communications, toute personne, étudiant ou titulaire d’un diplôme universitaire dans toute discipline. Tout auteur de propositions doit disposer d’un compte dans le système de gestion de conférences utilisé pour la CIBA 2026. La création d’un compte est libre et gratuite.

  1. Soumettre une proposition

Les propositions doivent avoir une relation avec le thème de la conférence et répondre à la question principale formulée plus haut. Les soumissions sont envoyées à partir de l’adresse https://easychair.org/conferences/?conf=ciba2026.

  1. Evaluation des propositions

Les propositions sont évaluées suivant un processus en double aveugle à deux tours. Les résultats de l’évaluation du premier tour sont envoyés aux auteurs, qui, sur cette base, soumettent une nouvelle version de leur proposition ; une seconde évaluation permet aux organisateurs de prendre la décision finale (acceptation ou rejet). Dans certains cas extrêmes, une troisième version de la proposition peut être demandée aux auteurs avant la décision finale.

  1. Dates importantes

Activités Dates
Publication de l’appel à propositions Septembre 2024
Soumission des propositions 1er janvier au 31 décembre 2025
Résultats définitifs des évaluations 31 mai 2026
Conférence 28-30 août 2026
  1. Equipe d’organisation

La CIBA 2026 est organisée par l’Equipe pluridisciplinaire information et communication (Cotonou, Bénin). D’autres associations professionnelles pourront coorganiser en fonction des partenariats négociés.

  1. Présidence de la conférence

Les travaux de la CIBA 2026 se déroulent sous la présidence de M. Bienvenu Akodigna, Directeur du Centre Américain de Cotonou (Bénin).

  1. Pour plus d’informations

E-mail : secretariat@ciba.bj
Site Web : http://www.ciba.bj
Page Facebook : http://www.facebook.com/Conference.CIBA

  1. Références bibliographiques

Frietsch, R. (2008). Recent trends in innovation policy in Germany. ISI – GIGA – STIPA.

Mueller, P. (2006). Exploring the knowledge filter: How entrepreneurship and university–industry relationships drive economic growth. Research policy, 35(10), 1499‑1508. https://doi.org/10.1016/j.respol.2006.09.023

OCDE et EUROSTAT. (2019). Manuel d’Oslo 2018: lignes directrices pour le recueil, la communication et l’utilisation des données sur l’innovation (4ème édition). OECD. https://doi.org/10.1787/c76f1c7b-fr